Voyage en l’an 1770 …. Le Fardier de Cugnot à Créhange (57) les 9 et 10 septembre 2023

Voyage en l’an 1770 …. Le Fardier de Cugnot à Créhange (57) les 9 et 10 septembre 2023

Des démonstrations en costumes d’époque auront lieu sur le site

Le samedi 9 septembre 2023 à 16 h

Le dimanche 10 septembre 2023 à 15h30

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L’histoire résumée du Fardier de Cugnot

C’est en partie, une histoire de Lorrains. En effet, dans la France de Louis XV, le duc Etienne-François de Choiseul (né à Nancy en 1719) d’abord Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères puis chef de la diplomatie française, est persuadé que l’expansion du royaume repose sur la réforme de l’armée.

En particulier par le développement de l’artillerie. Mission qu’il confie à l’officier et ingénieur Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval, dont l’idée consiste à améliorer la mobilité de l’artillerie en trouvant une solution de remplacement aux chevaux, qui ne peuvent supporter la charge des grosses pièces d’artillerie.

C’est Nicolas-Joseph Cugnot (ingénieur militaire français, né le 25 février 1725 à Void en Meuse), réputé pour ses ouvrages sur la modernisation de l’armée et pour ses recherches sur la machine à vapeur, qui sera missionné pour réaliser, avec l’aide du serrurier Michel Brézin, l’engin destiné à alléger le fardeau du meilleur ami de l’homme.

Ainsi voit le jour ce chariot à trois roues délivrant l’équivalent de 20 chevaux né dans une discrétion absolue, à l’Arsenal de Paris. Il doit être capable de transporter des charges de 4 à 5 tonnes et même de tracter une pièce d’artillerie de 48 livres lorsque les attelages de chevaux ne peuvent supporter des pièces supérieures à 24 livres.

Cugnot s’inspire très largement des travaux de Thomas Newcomen (inventeur britannique qui a réalisé la première machine à vapeur utilisable) pour développer son fardier, dont les premiers essais dynamiques d’un prototype sont effectués en 1769.

La conservation du fardier

À partir de ce moment, on n’entend plus parler de Cugnot dans le domaine militaire. Il continue cependant ses recherches seul : il publie en 1778 « Théories de la Fortification ». À partir de 1779, il touche une pension de 660 livres par an, eu égard à l’intérêt de ses inventions. Dix ans plus tard éclate la Révolution française à Paris : il perd ses revenus et s’installe en Belgique. En 1800, il revient à Paris où il finit sa vie sans souci financier. Cugnot meurt en octobre 1804 à Paris, sans descendance.

En 1779, le marquis de Saint-Auban, opposant de Gribeauval, soulignera même le caractère aussi ingénieux qu’inutile du fardier dans un courrier adressé à la Société Royale des Sciences et des Arts de Metz.

En février 1800 , le fardier intègre le Conservatoire Impérial des Arts et Métiers. Il n’en sortira plus. Ce dernier chapitre aurait pu constituer l’épilogue d’une aventure resté inachevée

C’est donc essentiellement le prototype connu comme le « fardier de Cugnot » qui a immortalisé le nom de son créateur. Toutefois selon certains de ses contemporains, comme Gribeauval, deux fardiers grandeur nature ont été construits officiellement, l’exemplaire conservé au Conservatoire des Arts et Métiers étant le N°2.

Les répliques

Le fardier fascine. Il va donner lieu à la réalisation de plusieurs reproductions à diverses échelles , rarement à l’échelle 1.

Une réplique exacte a été réalisée pour le compte du Deutsche Bahn Museum de Nuremberg en 1934 pour un film sur la vapeur, exposée Tampa Bay Auto Museum.

La réplique fonctionnelle, à l’échelle d’origine, que nous présenterons est mise à disposition par l’Association des Amis du Fardier de Cugnot  de Void (55).

Le but principal de cette réalisation, était de réhabiliter N.-J. Cugnot en prouvant que son véhicule a réellement fonctionné, et promouvoir par là-même la dimension historique et culturelle de la région. Cette réplique a aussi un réel objectif pédagogique.

De manière à respecter au mieux le modèle original, le projet s’est déroulé en collaboration avec le musée des Arts et Métiers.